Il semble qu’à l’origine le lapin de Pâques devait être un lièvre. Ainsi, chez les Saxons, on honorait au printemps la déesse Eostre, qui a d’ailleurs donné son nom à Easter (Pâques en anglais). Le lièvre est l’emblème de cette déesse, symbolisant l’abondance, la prolifération (les lièvres peuvent avoir une portée tous les mois) et le renouveau. Ce bel animal est donc tout naturellement resté associé aux fêtes de Pâques. De manière similaire, dans les traditions celtiques et scandinaves, le lièvre est l’animal familier de la déesse-mère, ceci bien avant l’ère chrétienne.
En Allemagne, vers le XVe siècle, les enfants fabriquaient des nids de feuilles, de mousse des bois et d’herbe et les plaçaient dans le jardin pour célébrer le printemps.
Le mythe du lapin apportant des œufs en chocolat aux enfants se baserait sur une légende : Une pauvre femme, ne pouvant offrir des douceurs à ses enfants, aurait décoré et caché des œufs dans son jardin, avant d’y envoyer ses enfants. Ceux-ci, apercevant un lapin, pensèrent que c’était lui qui avait pondu les œufs. Et voilà comment le lapin de Pâques fut pour la première fois associé aux œufs de Pâques. En Belgique, en France ou en Italie, la tradition catholique dit que les œufs de Pâques sont apportés par les cloches de Pâques, de retour de Rome après la Semaine sainte. Depuis plusieurs siècles, il est interdit de sonner les cloches depuis le jeudi jusqu'au dimanche de Pâques. La légende racontée aux enfants dit que les cloches sont parties à Rome où elles sont bénies par le pape. A leur retour le jour de pâques, elles sonnent à nouveau en déposant dans les jardins les œufs de Pâques pour les enfants.
En Lorraine et dans les régions germanophones, notamment, c'est le lièvre de Pâques (der Oschterhaas) qui disperse œufs et friandises dans les parcs et jardins. Et ceci également en Alsace (Osterhas).
En Australie, pour sauver le bilby — un petit marsupial menacé de disparition — et lutter contre la prolifération des lapins dans leur pays, les Australiens tentent de changer depuis quelques années la légende : le lapin de Pâques est désormais remplacé par le bilby de Pâques pour sensibiliser les enfants et dégager des fonds destinés à la protection de ces petits marsupiaux en danger d'extinction.
La version « chocolatée » des œufs de pâques et du fameux lapin sont des inventions relativement « modernes », Pour arriver à l'invention de l'œuf en chocolat, il faut cependant remonter au 18e siècle et précisément à la cour du roi Louis XIV. Il semblerait que le Roi Soleil fut le premier à commander des œufs « spéciaux » au pâtissier de la cour pour fêter l'arrivée du printemps. L'intention du roi était d'étonner ses courtisans avec des gourmands œufs en chocolat. Ce caprice du roi a changé pour toujours l'histoire de la pâtisserie.
Cependant, Comme pour toutes les inventions devenues célèbres dans l'histoire, la paternité de l'œuf de Pâques a plusieurs revendications. Si d'un côté les Anglais affirment que l’inventeur des œufs de Pâques serait John Cadbury, qui en 1842 créa le « premier » œuf en chocolat à offrir aux enfants pour Pâques, en réalité la véritable patrie de l'œuf de Pâques semble être l'Italie. Plusieurs livres rapportent en effet l'histoire de la veuve Giambone, propriétaire d'une chocolaterie à Turin : vers 1725, la dame eut l'idée d’offrir à ses petits-enfants un panier rempli d'œufs obtenus en remplissant les coquilles des œufs de poule avec du chocolat liquide et du miel. Elle les proposa ensuite dans sa boutique et les œufs de Pâques connurent un tel succès qu'ils devinrent peu à peu une tradition destinée à se répandre dans le monde entier.
Toujours à Turin, au début du XXe siècle, la production en série d'œufs de Pâques en chocolat a été brevetée grâce aux confiseurs de Casa Sartorio qui ont conçu un moule à charnière fermé qui, placé dans une machine spéciale capable de tourner rapidement, pouvait répartir le chocolat uniformément en créant deux demi-œufs complémentaires qui, une fois refroidis, pourraient être décorés avant d'être assemblé pour créer le véritable œuf de Pâques.
Cela a également permis d'insérer une surprise dans l'œuf, une coutume qui s'est répandue très rapidement jusqu'au boom d'après-guerre. A l'origine, les surprises à l'intérieur des œufs de Pâques étaient de petits animaux en sucre et amandes sucrées. Ensuite, on a commencé à mettre dans les œufs en chocolat de véritables cadeaux, plus ou moins précieux et recherchés.
Le thème du lapin de Pâques est largement repris encore au XXIe dans l'iconographie populaire ou enfantine et sur des objets comme des cartes, chocolats, figurines, peluches, etc.
Chez les fleuristes, l’image du lapin est également bien présente, et nous pouvons facilement le retrouver sous forme de contenants, de figurine en céramique ou en résine, que l’on peut disposer dans bouquets et confections.